le film Daytona Beach

Un film documentaire qui démontre les stéréotypes québécois très étrange. C’est l’histoire d’une gang de jeunes adultes, en majorité des gars. Environ 20 ans. Ils prennent du bon temps aux Etats-Unis, à Daytona Beach. Ils se confient à la caméra, racontent leurs mésaventures, leurs petits troubles personnels, leur vision du monde… Justement, c’est la vision du monde pitoyable qu’ont cette troupe de touristes stéréotypés qui donne une saveur bien particulière au film. Ils semblent avoir quelque chose à dire sur tout : la vie, globalement, la drogue, la situation du Québec, le destin, la mort, le sexe, les filles… Pourtant, tout ce placotage, ces prises de positions et ces petites histoires ne font que masquer le vide profond de ces gars incapables de maîtriser leur excédent de testostérone. Une question existentielle posée aux vacanciers revient tout au long du film. « Té tu heureux?». À cette question, la plupart des gars répondent que «oui, j’suis heureux. Pourquoi que je serais pas heureux? J’suis à Daytona, j’vis au Québec, j’ai pas ben gros de l’argent mais j’suis heureux.» Et plus tard, dans quelques années, tu vas être où? « Ben j’vais être à même place que toi, et que toi, et que toi. Travailler de neuf à cinq, rentrer chez nous, prendre une bonne bière parce que j’ai fini ma journée de travail. Me coucher. Me réveiller le lendemain, aller reconduire mes enfants à la garderie et repartir travailler. M’as être heureux. C’est ça être heureux.» Vide. C’est principalement ce qu’on nous montre dans ce reportage. Leur vie est parfaite, ils sont heureux, c’est ce que cette gang de gars pensent. Cependant, tous les commentaires, les témoignages et les péripéties nous démontrent tout le contraire. On nous expose le vide de l’existence de ces pauvres gamins dans l’âme, aspirant à devenir ce qu’il faut devenir. Bref, on dépeint le stéréotype d’une vie d’illusions, d’espérances et d’espoirs déchus.